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Je l'avoue tout de suite, j'avais envie d'écrire il n'y a pas plus d'une dizaine de minutes. Vous êtes prévenus, j'ai faim, maintenant.
La bouteille d'eau que j'ai sorti il y a cinq minutes, glacée, se retrouve bizarrement tiède sur mes lèvres. Quatre heures ont passés.
Ces temps-ci, je légume. Je reste sur place, à ne rien faire -ou alors ce que je fais je l'oublie, on rappelera pas notre conversation téléphonique d'hier soir, Corsac...-, et je ne vois vraiment pas le temps passer.
Ma mère a raison, d'un côté, je suis dans mon monde, ailleurs, je sursaute quand elle me parle, d'un coup, alors que j'étais concentrée sur autre chose. Concentrée à ne rien faire, à regarder du blanc, à lire le silence.
Et puis, j'ai cette impression d'inachevé. Ces photos inachevées, floues, en fait. Ces textes, deux lignes, puis rien. Publier. Inutilement. Mais ça peut servir -oui je sais y a paradoxe, là...-. Ces idées à moitié exprimées, ces sentiments à moitié avoués, ces discutions où je n'ose pas en dire plus.
Je suis _.
Et puis c'est tout. Non, j'explique pas. Non je ne t'explique pas qu'il y a une raison. Une raison qui n'est ni apparente, ni évidente. Une raison dont je t'ai soufflé la moitié dans la phrase d'après. Ce texte est déjà trop personnel. Non c'est pas la peur que tu "le" fasses, enfin tu sais de quoi je parle. C'est la peur que tu fasses trop autre chose avec les autres. Et que, fatalement, on a pas le choix non plus, tu vives plus avec les autres qu'avec moi, et ça me rend _. C'est contre moi que je m'énerve, que je crie, c'est à moi que je fais du mal, c'est ma tête contre le mur, c'est ma tête entre mes bras, c'est mon cou entre mes mains. Et c'est moi qui force.
Tu n'as rien à te reprocher. Définitivement, pour le moment. -deubeul paradoxe, oui je fais une pause dans la tragédie, respirez, lecteurs.-
Mais sinon, moi, j'essaie de vivre. Oui, bien entendu, je respire toujours, même quand ma tête est sous l'eau, je mange, je dors, je rêve, je me réveille au plus mauvais moment à cause d'une crampe. J'allais t'embrasser, si je me souviens bien.
Et merde, pourquoi ces douleurs ?
Tu te rappelles, le point/poing -j'en sais trop rien- de côté, au cinéma, samedi ? Y avait pas de raison. Ca faisait au moins, allez, cinq mois. Pourquoi ça a repris ? Pourquoi à ce moment là ? Pourquoi dans cet endroit ? Pourquoi avec toi ?
Faut que je consulte. C'est pas normal. J'ai consulté. J'ai rien. Bah alors ? Pourquoi ça recommence ? Je suis pas du genre à m'inquiéter pour moi, ni pour ma santé, et compagnie, mais là ça me gonfle. La douleur en soi, je la supporte. La répétition de cette douleur, je supporte aussi. J'ai appris à me plier sur moi-même pendant quelques secondes, pour que ça passe. Je la connais, cette douleur. Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi. Pourquoi j'ai mal là. Pourquoi j'ai mal ici. Pourquoi j'ai mal maintenant. Pourquoi, tout court.
Merde, si on me dit que j'ai tel ou tel truc, ok, j'dis rien, j'ferme ma gueule, je râle pas, promis. Mais quand même, une douleur dont on ne connait pas l'origine, c'est frustrant.
Parce qu'en même temps, t'as deux sentiments. Tu veux que ça parte, que ça s'arrête, tu veux plus avoir mal comme ça. Mais d'un autre côté, t'as aussi envie que ça revienne -qui a parlé de sadomasochisme ?- pour savoir ce que c'est, pour "sonder", en quelque sorte. Tu sais pas vraiment où t'as mal, tu sais pas qualifier ta douleur, et c'est tellement peu logique que tu veux en savoir plus, alors tu veux que ça revienne.
Mais pitié, plus avec lui.
Tiens, c'est bizarre. Quand j'y repense, j'avais ces douleurs l'été dernier -rajoutez y quelques vertiges pendant une immobilité légumeuse, et des nausées, -non je ne suis pas enceinte-, jackpot.-, et c'est quand j'étais avec R., alors qu'on glandait sur le canapé. Mmh...
C'est ça, l'Amour ?
Sinon, sans rapport, mardi, c'est sûr, je ne glande pas. Je suis très excitée à l'idée de les revoir, tous. Y a beaucoup de personnes différentes qui seront là, je pense. Beaucoup me tiennent à coeur, surtout une, oui, oui, on sait. Et donc il y a certaines personnes, susceptibles de venir, qui me rendront heureuse en cinq minutes, c'est sûr.
Il faut qu'il vienne. Il me manque. Vraiment. Même si ces derniers temps c'était la joie, ni de son côté ni du mien, ça reste toujours mon * et j'ai pas envie de partir sans l'avoir revu, au moins une fois, encore. Parce que, ouais, ça c'était pas super bien passé la dernière fois. Chaleureux, doutes, doutes, moins chaleureux. Finalement, c'est -pardon- parti en couilles, puis maintenant ça s'arrange. Je suis plus stable, malgré tout, même si on dirait pas.
Je m'assume. Je m'accepte. Mieux.
Je découvre certains aspects des autres, en même temps que je me découvre un peu aussi. Grâce à des personnes, plus mûres, plus agées ([flatterie]C'est pas forcément lié, j'en suis la preuve vivante [/flatterie]), avec qui je parle beaucoup, avec qui je me pose des questions, et ils m'aident à y répondre.
Je sens que j'avance d'un côté tout en faisant du sur-place ailleurs, et je crains carrément le retour en arrière dans un [edit]peu moins d'un[/edit] mois. Et j'ai pas envie.
Je me plais à m'épanouir, et je vais me faire belle pour mardi soir.