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J'ai envie de relire ce livre, de Sartre.
Je saurais pas expliquer pourquoi, mais il m'a marqué.Peut être parce que le personnage principal est roux, -et comme je suis terriblement egocentrique, il n'y a que moi qui suis rousse, aussi, alors bon...-, et que j'avais mes "vraies" nausées à l'époque où je l'ai lu.
C'est con, quand même, les miennes n'avaient pas de rapport...
Enfin, je vais le relire, cet été, je pense.
Sinon, j'ai encore passé une "journée à la con", oui. Je suis sortie, je suis morte, et puis je suis rentrée à la maison.
J'ai voulu déménager à la cave, mais comme il faut rallumer la lumière toutes les deux minutes, ça m'a découragé.
Alors je me suis assise, en face du ventilateur, et je l'ai regardé. S'il avait des yeux, je les aurais fixés, mais non.
Encore cinq jours.
Cinq jours avant de sentir la chaleur de ses bras sur ma peau, cinq jours avant de sentir son souffle au creux de ma nuque, cinq jours avant de sentir ses doigts passer dans mes cheveux, cinq jours avant de sentir ses lèvres sur les miennes, cinq jours avant de sentir son regard posé sur moi lorsque je regarde ailleurs, ou que je ferme les yeux, quand je nous imagine ailleurs, ensemble, cinq jours avant de revoir sa silouhette si décelable dans la foule, cinq jours avant de croiser nos ombres, cinq jours avant lui.
Cinq jours avant de me rassurer au fond de ses étreintes. Cinq jours avant de pouvoir passer ma main sur ses joues, sur sa barbe, piquante, mais si douce sous mes doigts.
Cinq jours avant lui.
Cinq jours.
Mais le pire, c'est que, encore demain, je vais pas pouvoir être rassurée de quoi que ce soit. Demain, encore, je saurais pas si c'est là ou là. Ca me gngngn mais voilà, j'ai toujours pas le choix. Et je souhaite qu'il l'ait. (oh la la, l'enchainement...)
Moi aussi, je marche dans ma rue, en espérant le trouver au bout. En espérant trouver quelqu'un. En espérant trouver un endroit rassurant où me cacher, où me vider, où me ressourcer, juste... cinq minutes.
Cinq jours.
Ses cheveux. Ses yeux. Son sourire. Ses mains. Sa peau. Ses lèvres.
Sa bière.
Sa main dans la mienne. Et puis, premier baiser...
C'est un moment que j'ai du mal à décrire, à faire partager. C'est notre moment. Et il a été partagé par les centaines de personnes assises autour de nous, dans l'herbe.
Faut que j'arrête.
Ce matin, je m'ai tué. Et ce soir, il m'a aussi tué.
Trois fois.