Ma mère aimait ma bite => http://injuste.info

Je déteste les derniers jours.

- Tu vas me manquer, tu sais ?
- Ouais, c'est ca.

Derriere lui, sur la moto, prrt, emmene moi voir ton frere je veux lui dire aurevoir. D'accord. Et, prrt, dans les deux villages, ils sont au jardin. Mes pieds étaient tout fourmillés, posés sur les boulons de la roue arriere...

- Bye Jeff.
- Bye.

Un peu froid et sec, puis les autres, aussi sec que je les aime, on va dire, mais une dose d'hypocrisie, c'est la routine un dernier jour.

- On y retourne, il faut que je vois mon cousin avant qu'il parte.
- D'accord.

Puis, re prrt sur la moto, merde ils sont plus dans la cours, mon cousin est parti. Ma mere me cherche, c'est pas grave. Prrt jusque chez mon cousin, il insiste.

- Bye Wael, viens me voir en France, d'accord ?
- On verra, bye Caro.

Et maintenant on va ou ? Chez mes grands parents, prrt. On arrive, je le sers un peu plus fort sur la moto. Bon, voila, on est arrivé, qu'est ce qu'on fait ?

- Je m'en vais ou je reste et on monte chez moi ?
- On monte...

Et puis on est monté, ma mere m'a vu, je redescendrai voir ce que veut mon grand pere un peu plus tard, promis.
Et qu'est ce qu'on fait, la ?

On se regarde, on se marre parce qu'on sait plus trop quoi se dire, de toute maniere, c'est un peu tard pour entamer un dialogue, la.
Puis on s'échange deux ou trois phrases, comme d'habitude.

Téléphone. Ils reviennent du jardin, d'accord. Et nous, qu'est ce qu'on fait ?

Ils sont la, alors je descends voir mon grand pere, dix minutes et je reviens.

Je m'assois pres de lui. Y en a un qui est bourré, ca nous fait marrer, il dit de la merde. Il pose sa tete sur mon épaule.

Les trois autres repartent acheter du charbon, ils veulent bibikiouter ce soir. On reste tous les deux. On a changé de canapé apres s'etre servi de l'eau dans des verres pleins de glace.

On se retrouve assis, de travers, appuyé chacun sur son bras, a se regarder. Puis la, la super conversation relou qui commence, toujours le meme sujet, toujours la meme chose, des réactions qu'on connait par coeur, des gestes qui trompent meme plus.

- Soit arrete, soit fait quelque chose.
- Quoi ?

Et, pfft, non je te prends pas pour un idiot, couillon, tais toi un peu. Des négociations et un bisou plus tard, ca va, on va pas bouder ce soir. Donne moi ta main, tu veux.

Reste pres de moi, s'il te plait, viens avec moi, me laisse pas seule...

Des heures plus tard, assis au frais, non, au froid, sur le balcon, l'un pres de l'autre.

- Si t'as froid on rentre, hein. 
- Non, ca va, merci.
- Tu veux que je te réchauffe.
- Ouais.

Sa main sur mon épaule, sur mon dos, sur ma hanche, sur mon ventre.
Ma tete sur son épaule, sur son torse, sur son bras.
J'ai plus froid, comme par hasard, hein.

- Je t'aime, tu sais ?
- ...
- ...
- Moi aussi, tu sais...

Et c'est la que ma seule larme a coulé.

Dans ses bras.

*Fin de retransmission, j'ai mon intimité, et mes moments personnels, merde*